Pouvez-vous expliquer comment cette bourse a contribué à la réalisation de vos projets d'échanges artistiques et/ou de développement culturel local et/ou de promotion de la diversité culturelle ?
Ce déplacement au Salon Arabe et International du Livre de Beyrouth m’a permis de rapporter un grand nombre de livres de jeunes auteurs libanais, palestiniens et syriens encore inconnus en France. Ces ouvrages étant maintenant en ma possession, je vais pouvoir mener à bien la tâche qui m’a été confiée dans le cadre du projet "Levée d’encres" (projet de découverte des littératures émergentes de Méditerranée) en permettant à des lecteurs qui ne lisent pas l'arabe de découvrir ces ouvrages par le biais de fiches de lecture. J’ai également rencontré des acteurs du livre et notamment des auteurs avec lesquels je suis désormais en contact. Le projet "Levée d’encres" que je leur ai présenté les a intéressés et ils me donnent régulièrement des conseils de lecture qui me sont d’une grande aide.
Qu'apportent l'échange, les réseaux et les contacts à l'international pour le développement de votre activité artistique ou culturelle ?
La production littéraire dans les pays du Moyen-Orient est foisonnante et souvent de grande qualité. Peu d'ouvrages publiés dans le monde arabe sont traduits vers le français ce qui est regrettable. La traduction littéraire a toujours besoin de soutiens financiers en France (sans les aides du CNL, beaucoup de traductions ne verraient pas le jour). Le projet "Levée d’encres" destiné à faire découvrir aux lecteurs francophones les nouvelles littératures des pays du pourtour méditerranéen, par le biais de fiches de lecture et de traductions d'extraits, ne pourrait voir le jour sans échanges réguliers avec les différents acteurs du livre dans les pays concernés.
Pouvez vous élaborer sur l'apprentissage et les connaissances que vous avez obtenu / partagé à travers cette expérience ?
Je ne sais pas si cette expérience de mobilité a augmenté mes compétences, sauf peut-être linguistiques au sens où je connais un peu mieux maintenant le dialecte libanais (je parle l'arabe et l'égyptien). Ma représentation du paysage littéraire libanais est en revanche bien plus précise.