Pouvez-vous expliquer comment cette bourse a contribué à la réalisation de vos projets d'échanges artistiques et/ou de développement culturel local et/ou de promotion de la diversité culturelle ?
Participer à une résidence artistique qui a eu lieu au « Percolateur » à Marseille, pour un travail dont l’objet est la ville de Marseille était le cadre de mon projet artistique. L'idée était de produire une série de photographies qui reflétaient les similarités et les différences entre Marseille et Istanbul, deux villes méditerranéennes historiques. Elles ont toutes les deux un passé un long et fort qui contribue à leur particularité, mais ces dernières années il y a eu de grands changements et des travaux de rénovation. Une population jeune et multiculturelle, d’horizons différents est également un trait important qui les caratérise. Ce fut également une bonne expérience pour voir les différents projets proposés par deux Capitale Européenne de la Culture (Istanbul en 2010 et Marseille en 2013). Par ailleurs, le Percolateur est un très bon exemple d’initiative artistique indépendante qui favorise de nouveaux projets et l’émergence de jeunes artistes tout en conservant la qualité de leurs œuvres. Je pense que c’est une initiative qu’il faudrait développer en Turquie.
Qu'apportent l'échange, les réseaux et les contacts à l'international pour le développement de votre activité artistique ou culturelle ?
Je pense qu’il y a un nombre très limité de projets d’échanges culturels auxquels les artistes turcs peuvent postuler. Ceux qui existent déjà mettent en avant des problématiques d’ordre sociale. C’est pourquoi ils ne sont pas accessibles aux artistes qui ne travaillent pas nécessairement sur ces questions. Les échanges culturels et les contacts internationaux me semblent nécessaires pour qu'un jeune artiste puisse développer ses pratiques et son sens artistiques au travers de l'ouverture à d'autre lieux.