Pouvez-vous expliquer comment cette bourse a contribué à la réalisation de vos projets d'échanges artistiques et/ou de développement culturel local et/ou de promotion de la diversité culturelle ?
La diversité des contacts sur place m'ont permis de réaliser toutes les missions que je m'étais fixée: animer des workshops artistiques pour des enfants et des adolescents, créer sur place une bibliothèque avec des livres neufs amenés d'Europe, monter une pièce de théâtre avec les réfugiés du camp, mener des débat publics sur l'art en situation de crise. Nous avons échangé nos savoir-faire, notamment pour la création dansée d'un rôle de la pièce, mêlant la dabka, danse traditionnelle palestinienne, à une chorégraphie contemporaine occidentale. J'ai été au contact de plus de cinquante personnes (participants) dont plusieurs artistes palestiniens ou internationaux. J'ai établi des partenariats avec le théâtre Al Rowwad du camp d'Aîda, mais aussi avec la mairie de Beit Jala et la mairie d'Aubervilliers qui avait une délégation sur place pour y mener un festival artistique franco-palestinien.
Qu'apportent l'échange, les réseaux et les contacts à l'international pour le développement de votre activité artistique ou culturelle ?
Mon projet évoque le conflit israélo palestinien de manière documentaire, il était donc primordial d'aller sur le terrain, en Palestine, pour le mettre en place, pour confronter visions, idées, projets.
Pouvez vous élaborer sur l'apprentissage et les connaissances que vous avez obtenu / partagé à travers cette expérience ?
L'adaptabilité et l'ouverture à une culture, à un mode de vie, et à des pratiques culturelles et artistiques aura été immense. De plus, nos points de vues, démarches et idées étaient souvent complémentaires, de par nos profils et cultures si différentes. J'ai beaucoup appris également à percevoir différemment le temps car dans le camp d'Aïda, les participants palestiniens avaient souvent... plusieurs heures de retard.